On aura beaucoup parlé pendant cette campagne. Entre nous d’abord, pour mieux se connaître, avec les citoyens aussi au détour de nos pérégrinations dans la cité, pour entendre leurs avis et leurs suggestions. Ce qui frappe dans leurs propos, c’est leur pertinence, et le bon sens dont ils sont empreints.
Les gens, les simples citoyens, regardent autour d’eux au quotidien, observent, s’interrogent, analysent, se renseignent, se font un point de vue, critiquent en bien ou en mal, rien ne leur échappe. Et la rencontre avec quelqu’un qui « se présente » est enfin l’occasion de montrer qu’ils ont un vrai savoir sur leur environnement, et qu’on n’en saura jamais autant qu’eux sur leur petit coin de vie. C’est impressionnant, et très précieux. Et ce n’est pas que du détail. On comprend tout de suite les erreurs qu’on commettrait à ne pas les écouter. Pour un mètre de trottoir, un tracé de ligne, un emplacement de poubelle, un panneau ou un horaire de passage, il y a toujours le truc auquel on n’aurait pas pensé, mais ils ont tout prévu, eux, vu que c’est pour eux.
Comment peut-on s’imaginer assez malin pour réfléchir à la place de ceux que ça concerne, et leur pondre des changements et des projets éloignés du réel ?
Comment peut-on passer son temps sur les réseaux sociaux à quelques centimètres de ceux auxquels on s’adresse ?
Cela porte un nom chez nous : le lien social.