L’été dernier a éveillé des craintes tout à fait fondées chez les guérétois, et leur a fait prendre conscience de toute la problématique autour de cet élément pourtant si naturel. Provenance, acheminement, traitement, distribution, facturation, tout cela n’était pour la plupart que vaguement connu.

Étang de Courtille, Guéret
On savait que l’eau venait de quelque part aux alentours, toujours en quantité suffisante, qu’elle était de qualité satisfaisante car contrôlée, que des véhicules de la Saur sillonnaient la commune et les alentours pour de l’installation ou du dépannage, et que globalement, même si la facture était assez élevée, on avait de l’eau au robinet, ce qui satisfaisait globalement tout le monde.

Étang des Landes, Lussat, août 2019
Et puis, tout à coup, la sécheresse, et la menace de la pénurie ! Et chacun veut comprendre comment le « château d’eau de la France » a pu se mettre à fuir au point qu’on soit à sec. Et l’on découvre le pot-aux-roses, empli de roses desséchées.
Je liste à tout va : pas de nappe phréatique, des captages de sources mal protégés, des eaux de surface évaporées, Courtille, la Gartempe, la baisse inexorable du débit, les consignes d’économie données par la mairie, les efforts citoyens qui limitent la consommation de 40%, et enfin la pluie salvatrice, à quelques heures du rationnement complet…
Là, tout le monde se dit que ça ne doit pas se reproduire : que ceux qui s’occupent de ça fassent le nécessaire !!!

Forêt de chabrières, Guéret
C’est là que ça se complique : on apprend que la compétence « eau » va passer de la Ville à l’Agglo au 1er janvier 2020. C’est une nouvelle loi de l’État. Soit, mais qu’est-ce que ça va changer ? Et puis, non, il semble que le Maire veuille utiliser une possibilité juridique pour conserver cette compétence à la Commune. Il a sûrement de bonnes raisons, mais comprend-on bien lesquelles, tant ce dossier n’est pas simple ? On perçoit bien sûr qu’il y a un enjeu politique sur cette question, tout ne se vaut pas, l’intérêt du citoyen doit primer.

Étang de Courtille, Guéret
Pour bien faire, il aurait fallu pouvoir expliquer ce choix en détail et en toute sérénité. Mais le message a été brouillé, les raccourcis des débats dans les médias au cours d’une campagne sont à l’origine de soi-disant « malentendus »….(à moins que cela ne relève de la mauvaise foi?)
Il est de notre devoir de le garantir, et nous ferons en sorte qu’à tout le moins une consommation minimale gratuite pour tous soit possible, financée par les efforts d’économie de tous. C’est ça, la gauche !
Sylvie Bourdier tête de liste Guéret en Commun.